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21 janvier 2007 7 21 /01 /janvier /2007 20:34

Cela fait longtemps, je sais, que je ne suis plus venue ici.

 

Je n’ai pas beaucoup écrit non plus.

 

Il faut un minimum d’énergie pour être – fût-ce un peu -  créative.  Pour prendre distance.  Il faut aussi, pour cela, de l’énergie positive.

 

Et les longues nuits sans sommeil, les journées encore plus longues qui les suivent, n’y contribuent en rien.

 

Le sentiment de destruction, de « détricotage », plutôt, qu’induit la présence au bureau, la négation de personnes – de la mienne entre-autres, pas très beau, cela.

 

La période des « fêtes » ?  Noël correct, chaleureux mais sans allant.

 

Bien sûr, Berlin.  Berlin est belle, vivante, multiple... Berlin a un ange magnifique, même que Wim Wenders y a fait voler sur « les ailes du désir ».

 

Le cauchemar du réveil le premier janvier, cependant, où RIEN n’avait changé, bougé, pris de la couleur, de la chaleur…

 

Et le sinistre retour au travail ensuite…

 

Je sais, j’ai vu, à Bruxelles, des gens que j’aime.  Beaucoup. 

 

Ils m’ont donné beaucoup. 

 

Mais c’était comme si rien, rien, jamais, ne pouvait remédier à ce vide atroce.  Cette plaie ouverte, sanguinolente, qui gémit à l’intérieur.

 

Aucun mot, je pense, ne peut dire cela. 

Bien sûr.

 

Sur ce substrat, le week-end à Turin fut un pur délice.

 

 

Dans le train aller, j’ai lu le journal d’opposition.  Oui, je veux voter pour les communales de Parme.  Et l’homélie de dimanche dernier de Dom Luciano – le « curé communiste » - j’ai tout compris, cette fois.  Vivifiant. 

 

Au retour, une heure trente de travail, puis « L’histoire de l’amour », que m’a offert Tiziana à Noël.   (Nicoe Krauss, Gallimard). Sans doute le livre dont j’ai besoin pour le moment.  Un livre bienfaisant, merveilleux, dont je m’interdis la lecture trop fréquente pour le garder plus longtemps.

 

 

Revenir à Turin est souvent comme rentrer à la maison.  J’y ai déambulé tout le samedi après-midi, avec un sentiment de liberté que je n’ai plus connu depuis longtemps. La ville a incroyablement embelli depuis nos années ETF. Elle s’est vivifiée, emplie de couleurs.  Les Turinois ont acquis une nouvelle fierté.  J’ai même vu des affichettes « orgogliosi di Torino ».  Délicieux.

 

L’Osteria : belle, chaleureuse.  Les garçons heureux, même si fatigués, anxieux.  Heureux de commencer, d’avoir "envie de faire", comme dit Giorgio, d’être reconnus.

 

La nourriture, à la mesure du talent de Giorgio.  

 

Dîné samedi avec Alessandra et deux de ses copines.  Par hasard, mais délicieux.  Leurs rires à mes descriptions de Parma la bourgeoise, des Parmesans inabordables, de leur nourriture sans légèreté, couleur ni créativité m’ont fait du bien.

 

La suite de la soirée chez Arjen et leurs enfants : un vrai cadeau.  Nous avons démantelé deux et commencé à reconstruire une maison en lego, Vassi (bientôt neuf ans) a raconté des blagues, nous avons joué « inteligencja ».  Comme dans mon enfance. 

 

Cerise sur le gâteau, alors que je partais – il était 1h du mat’ ! - un coeur que m’a offert Vassi, à mettre sur mon veston.  Il y est bien, y restera, et me réchauffera le cœur longtemps, je pense.  Les cadeaux des petites filles sont les meilleurs au monde !

 

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