Fini mon contrat à l'EFSA le 30 avril 2009. Fini de travailler à l'EFSA le 2 mai. On ne se refait pas.
Les derniers jours allégés par le verre de Champagne offert par Juliane sur la terrasse du 4e avec Djien, et les dernières heures par Jean-Lou, qui après m'avoir fait manger et boire, est venu faire les derniers cartons - surtout détruire plein de papiers - avec moi.
Il y a eu une belle fête à la cantina dei Suonati (les sons et les cinglés), avec EFSA band et chorale ad hoc, qui m'a chanté Sokoly en 4 ou 5 langues.
Nous avons récolté 815 € pour les Abbruzes.
Déjà avant, mais certainement encore plus depuis, je cours les entretiens d'embauche dans agences de:
Dublin
Vienne
Bruxelles (2)
EFSA (!)
Varsovia
Lisbonne,...
La dernière quinzaine a été un vrai marathon: en 13 jours j'ai fait 3 entretiens, 11 vols, 15 aéroports, ce qui m'a non seulement mise sur les rotules, mais épuisé toute énergie. Comme je le disais à Nicole, je me sens comme in ballon qui se dégonfle, à la fin du dégonflage.
Et tout cela pour ne toujours pas voir de boulot.
J'ai été invitée à pratiquement pour tous les postes que j'ai postulés. Est-ce pcque mon cv est intéressant, ou que sur papier, dans les institutions, ils ne peuvent pas ne pas m'inviter, vu que je réponds en termes de formation et d'expérience acquise aux exigences de toutes ces fonctions ?
Trois fois, déjà, j'ai été près du but, mais ne suis pas arrivée à transformer l'essai, comme dit Jurek. et je ne comprends toujours pas très bien pourquoi.
Je rate, manifestement, les entretiens pour les postes auxquels je tiens le plus. (Eurofound, Vienne, et sans doute Lisbonne). Me mets-je trop de pression ? Comment peut-on faire de si bons entretiens au 1er tour, et rater le 2e ? Pourquoi suis-je moyenne, alors que je pourrais être brillante ? C'est sûr qu'en fin de parcours, je suis fatiguée.
Et maintenant, à part la fatigue, c'est dur de garder la foi.
Je suis magnifiquement portée et soutenue par mes amis et ma famille; mais la solitude est terrible.
Je ne suis encore ni terriblement anxieuse, ni désespérée. Mais je me sens vide, vide, vide, et commence à perdre à nouveau confiance en moi.
Si je pouvais dire à ces gens, employeurs potentiels, "m'essayer, c'est m'adopter". Je sais que c'est vrai. je sais que c'est dans mon attitude au travail que je suis convaincante. Mais pour cela, il faut que je travaille.
Une fois de plus, j'ai trop donné au travail, à l'EFSA. Me suis trop peu préoccuppée de moi, par respect pour mon travail en lui-même, et pour les gens pour lesquels je travaillais. Mais on ne monnaie pas ces choses là.
Je me respecte toujours, grâce à Dieu. Je reste persuadée que je suis qqu'un de bien, enfin, je m'entends - dans le cadre de la confiance en moi. je n'ai fait de vacherie à personne. J'ai continué à dire des choses positives sur des gens même que je n'aime ou ne respecte pas trop. Je reste persuadée qu'on n'emporte pas en paradis le mal qu'on fait aux autres. Mais le mal que l'on se fait à soi ?
D'écrire ceci est une manière de réfléchir à ce que je fais mal, ou pas assez bien.
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mardi 7 juillet
Depuis que j'ai écrit ce qui précède, j'ai appris que je n'étais pas retenue pour Lisbonne.
Et là, pour la 2e fois depuis le début de cet itinéraire, j'ai pleuré. La 1e était pr Vienne.
C'était certainement surtout la pression, la mauvaise nuit avant - n'arrivant pas à dormir, à 2h30 je relisais ll'Annexe VII. enfin, mon résumé.
De plus, depuis samedi, je me paie une rage "dedans" comme je ne me souviens pas en avoir jamais eue. J'espère que le dentiste pourra m'aider et que je pourrai partir comme prévu, demain, à l'île d'Elbe, mon paradis. me reposer pour de vrai pendant une semaine.
Et puis, je verrai comment je m'appelle et attaquerai le plan B. Enfin, j'espère d'ici là avoir plus de courage et d'énergie.