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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 20:24
Dimanche soir, 5 juillet

Fini mon contrat à l'EFSA le 30 avril 2009.  Fini de travailler à l'EFSA le 2 mai.  On ne se refait pas.
Les derniers jours allégés par le verre de Champagne offert par Juliane sur la terrasse du 4e avec Djien, et les dernières heures par Jean-Lou, qui après m'avoir fait manger et boire, est venu faire les derniers cartons - surtout détruire plein de papiers - avec moi.
Il y a eu une belle fête à la cantina dei Suonati (les sons et les cinglés), avec EFSA band et chorale ad hoc, qui m'a chanté Sokoly en 4 ou 5 langues.
Nous avons récolté 815 € pour les Abbruzes.
Déjà avant, mais certainement encore plus depuis, je cours les entretiens d'embauche dans agences de:
Dublin
Vienne
Bruxelles (2)
EFSA (!)
Varsovia
Lisbonne,...
La dernière quinzaine a été un vrai marathon: en 13 jours j'ai fait 3 entretiens, 11 vols, 15 aéroports, ce qui m'a non seulement mise sur les rotules, mais épuisé toute énergie.  Comme je le disais à Nicole, je me sens comme in ballon qui se dégonfle, à la fin du dégonflage.
Et tout cela pour ne toujours pas voir de boulot.

J'ai été invitée à pratiquement pour tous les postes que j'ai postulés.  Est-ce pcque mon cv est intéressant, ou que sur papier, dans les institutions, ils ne peuvent pas ne pas m'inviter, vu que je réponds en termes de formation et d'expérience acquise aux exigences de toutes ces fonctions ?
Trois fois, déjà, j'ai été près du but, mais ne suis pas arrivée à transformer l'essai, comme dit Jurek.  et je ne comprends toujours pas très bien pourquoi.
Je rate, manifestement, les entretiens pour les postes auxquels je tiens le plus. (Eurofound, Vienne, et sans doute Lisbonne).  Me mets-je trop de pression ? Comment peut-on faire de si bons entretiens au 1er tour, et rater le 2e ?  Pourquoi suis-je moyenne, alors que je pourrais être brillante ? C'est sûr qu'en fin de parcours, je suis fatiguée.

Et maintenant, à part la fatigue, c'est dur de garder la foi.
Je suis magnifiquement portée et soutenue par mes amis et ma famille;  mais la solitude est terrible.
Je ne suis encore ni terriblement anxieuse, ni désespérée.  Mais je me sens vide, vide, vide, et commence à perdre à nouveau confiance en moi.

Si je pouvais dire à ces gens, employeurs potentiels, "m'essayer, c'est m'adopter".  Je sais que c'est vrai. je sais que c'est dans mon attitude au travail que je suis convaincante. Mais pour cela, il faut que je travaille.
Une fois de plus, j'ai trop donné au travail, à l'EFSA.  Me suis trop peu préoccuppée de moi, par respect pour mon travail en lui-même, et pour les gens pour lesquels je travaillais.  Mais on ne monnaie pas ces choses là.

Je me respecte toujours, grâce à Dieu.  Je reste persuadée que je suis qqu'un de bien, enfin, je m'entends - dans le cadre de la confiance en moi. je n'ai fait de vacherie à personne.  J'ai continué à dire des choses positives sur des gens même que je n'aime ou ne respecte pas trop.  Je reste persuadée qu'on n'emporte pas en paradis le mal qu'on fait aux autres. Mais le mal que l'on se fait à soi ?

D'écrire ceci est une manière de réfléchir à ce que je fais mal, ou pas assez bien.

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mardi 7 juillet

Depuis que j'ai écrit ce qui précède, j'ai appris que je n'étais pas retenue pour Lisbonne.
Et là, pour la 2e fois depuis le début de cet itinéraire, j'ai pleuré.  La 1e était pr Vienne.

C'était certainement surtout la pression, la mauvaise nuit avant - n'arrivant pas à dormir, à 2h30 je relisais ll'Annexe VII.  enfin, mon résumé. 

De plus, depuis samedi, je me paie une rage "dedans" comme je ne me souviens pas en avoir jamais eue.  J'espère que le dentiste pourra m'aider et que je pourrai partir comme prévu, demain, à l'île d'Elbe, mon paradis. me reposer pour de vrai pendant une semaine.
Et puis, je verrai comment je m'appelle et attaquerai le plan B.  Enfin, j'espère d'ici là avoir plus de courage et d'énergie.

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14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 07:50

Dosia-copie-2.jpg


Je finirai par haïr cette photo.
Cette photo et cette bougie

La photo « officielle » de Dorotka : celle des funérailles, celle du cimetière, celle que nous avons tous à la maison.

J’en ai bien vingt, des photos de Dos, éparpillées dans mon appart  parmesan. 

A cheval, avec son air de « je reviens tout de suite »,

emmitouflée dans son anorak bleu et son regard coquin,

sur mon balcon, en pré-adolescente en short, un rien poseuse, se sachant jolie, et si jolie, en fait,

en bimbo séductrice,

le regard émerveillé devant le gâteau de ses dix ans, …

 

Mais la photo officielle, celle près de laquelle nous allumons tous notre bougie…

Entre son papa et sa maman…

Dorotka aurait 13 ans en mai, cette année. 

Alors cette photo d’elle à 11 ans n’est plus réelle, elle ment. Elle ne bouge pas.

Et son sourire triste est plus triste qu’il ne sourit.

 

Ni sa croix de confirmation, ni la bougie, ni la ronde des angelots ne la font vivre.

Je sais qu’elle n’est plus telle qu’en cette photo.

Et elle me manque.

A mourir.

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3 décembre 2006 7 03 /12 /décembre /2006 17:38

Il suffit de cela:

une odeur, un bruit, un objet...

Celui-ci est un fourre tout, reçu de Dorotka pour une occasion quelconque. 

 

Qu'elle avait choisi, manifestement, pour sa Ciocia à brol.  Juste.

 

C'est rien du tout.

 

Et c'est, au détour des rangements d'automne,  moi qui tourne dans l'appartement, en larmes, mon objet à la main.  Essayant de me frayer une vie.

 

En communion avec les autres, certes. sa maman, son papa...

Mais enveloppée dans cette épouvantable déchirure.

 

 

 
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21 novembre 2006 2 21 /11 /novembre /2006 20:30

 

Partir(e)

De ma terrasse,  je vois la citadella dans le brouillard.  Quand il y a du brouillard. 

Je voulais absolument commencer ce blog avec le brouillard.  Je le trouve beau, à Parme.  Sans doute parce que je ne conduis pas.  Je le trouve romantique.  Peut-être par référence à Cesare Pavese. 

"Nella nebbia d'inverno
l'uomo vive tra muri di strade, bevendo
acqua fredda e mordendo in un pezzo di pane."

"Dans la brume d'hiver
l'homme vit entre des murs de rues, en buvant
de l'eau froide et en mordant dans un quignon de pain."

Rigolo, hein ?

Mais  il y en a peu, cette année, du brouillard.  Comme si l'été n'en finissait pas de finir, et l'automne d'arriver. Surprenant, car en même temps, les jours raccourcissent et l'année finit.

Bizarre sensation: Noël approche, et je ne l'attends pas. Ce n'est même pas que je ne veuille pas que Noël advienne, ça m'est égal. 

Non, pas vraiment.  Je ne boude pas mon plaisir devant le somptueux sapin que Parme lui a dressé. On y a pendu l'angiol d'or, des boules d'or, et des lumières.  Ce sera magnifique. 

Mais c'est comme si ce n'était pas mon histoire.

Depuis que j'ai décidé de commencer ce blog, j'ai cessé d'écrire des mails.  Pour ne pas vous encombrer.  Mais j'ai bien du mal à démarrer quand même.  D'où ce titre.  En italien, démarrer se dit "partire". 

Et partir ou croupir est bien la question.

Mais ça, c'est une autre histoire...pour un autre soir ;-)

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