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31 mars 2007 6 31 /03 /mars /2007 22:54

Moi, je m'y retrouve, même si c'est bla-bla,

 

cause qu'on arrive pas à s'entendre sur une constitution.

 

C'est ma patrie,

 

C'est ce pour quoi les Polonais démocrates se sont battus (pour en être aussi).

 

Pour le biscuit accepté par le douanier de RDA, fin 1989, à travers la vitre baissée de la Ford Transit « danke scheun »- à une frontière qui n'existe plus, d'un pays qui n'existe plus.

 

Pour la liberté choisie par nos parents,

 

pour eux et pour nous.

 

Pour la dignité de l'homme - et de la femme.

 

Pour la responsabilité que nous avons à ouvrir nos frontières, de manière peureuse, sans doute, mais nous apprendrons.

 

Pour la volonté de changer « turn down -  switch off - recycle - walk », parce que le changement climatique c'est aussi ma responsabilité.

 

Parce que négocier, c'est quand même mieux que de se taper dessus,

 

Moi, batarde, zinneke de première, l'Europe, c'est ma patrie. 

 

"For we know, Europe is our common future"

 

Comme je n'arrive pas à coller le texte de la déclaration ici, comme je l'aurais voulu, voici le lien, en français : http://www.consilium.europa.eu/ueDocs/cms_Data/docs/pressData/fr/misc/93283.pdf

 

Si vous voulez le texte en polonais néanmoins, je vous l'envoie de ce pas ;-)))

 

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21 mars 2007 3 21 /03 /mars /2007 22:38

Par où commencer ?  j'ai l'impression que cela fait si longtemps que je n'ai plus écrit...

 

Et rien que l'idée d'aligner tous ces mots me fatigue ;-))

 

Peut-être raconter la journée d’aujourd’hui ?  Elle donne la couleur de ces derniers jours.  Comme le ciel sur Parme, ce soir : d’un côté une merveilleux coucher de soleil dans les orange, la silhouette du Dôme et du Baptistère se dessinant clairement, et de l’autre un nuage noir, menaçant, et qui peu de temps après se déverse avec fracas sur le vélux de mon bureau.

 

Mon humeur pareille, du noir au mauve tendre, plusieurs fois par jour.  Et ce n’est que ce soir que je me rends compte de la date.  Bien sûr. 

 

Globalement, je vais plutôt bien.  C’est vrai.

 

C’est vrai aussi que je m’amuse beaucoup dans ce projet.  Rarement en aurai-je connu d’aussi gratifiants.  Les évaluations de performance, les descriptions de fonctions,les promotions, les renouvellements, …tout cela touche les gens, sans doute.  Donc, ils régissent, acceptent de se former, posent des questions, ont envie de faire les choses bien…  Et c’est toute la boite qui marche dans le projet.  « So far so good », comme dit GS.

Cet après-midi, allant boire mon café (d’après déjeuner, il  était 15h45, je pense, pour dire que je bosse quand même), je tombe sur une tablée (AC, ML, LR, pr les connaisseurs) qui, hilares, me disent « Hanka,tu veux venir t’asseoir à la table des loosers ? ».  J’étais choquée, à part Antoine, qui a perdu beaucoup, ces derniers temps, et fait pitié à voir, je trouvais cela inapproprié.  Et ne me suis pas privée de le leur dire, bien sûr.  Qu’ils ne devraient même pas dire cela à haute voix.   Que de le dire, ils se sentiront comme cela, se comporteront comme ça, se tiendront comme ça, donneront cette image là, et seront perçus comme tels.  Et que moi, je vais bien, merci.  En fait, cela m’a mise en colère.

 

Bref.

 

Réunion avec DD (mon nouveau chef) cet après-midi.  Où j’ai – pour la première fois depuis longtemps -  pris la main.  Et je ferai les descriptions de fonctions de l’unité.  Et je proposerai les objectifs.  Sous le couvert  - mais pas seulement - l’aider, je me pose/place.  Chose que je fais assez mal, ces derniers temps.

 

Et puis, mon éclat de rire de la fin de journée : je suis invitée à Barcelone.  Le 21 mars, je suis invitée à Barcelone pour un entretien le 15 mai (Sainte Sophie, fête de maman) !.

 

Ces clins d’œil entre les nuages me font vraiment sourire.

 

Le confort, aussi, alors que je commence à me sentir vraiment bien ici, au moins, je voyagerai – oui, sorry, aux frais du contribuable européen. 

 

Avant, nous avons eu : Venise : magnifique, sous un soleil éclatant (et un B&B à recommander !), quelques guindailles avec Bernard, un souper chez l’ange – qui fermera le 19/04 – Panta rhei ! – et une répét de récitations, en polonais, de textes de et à propos de JP II.  Qui seront présentées le 1er avril -  anniversaire de sa mort.  Commentaire de la metteuse en scène en fin de repet : « franchement, Hanka, c’est pour moi une découverte ».  J’ai pris mon air timide, comme il se doit, et me suis délectée, dans ma Ford intérieure.

 

Ah oui, à propos de Ford : je penche pour la classe A, pour le moment.  Juste à vérifier la qualité/prix d’une version plus écologique.

 

Parmi les bonnes nouvelles, aussi : Paolo D. a un petit garçon, Martin.  Né hier.

 

Demain est autre jour, et après-demain, Bogna arrive !

 

 

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17 mars 2007 6 17 /03 /mars /2007 10:11

 

 

 

 

 

Cette photo est appelée « l’atomium et la femme moderne ».  Je la dédie à Bogna qui, avec opiniâtreté a monté ce projet depuis le mois de janvier.  Nous rassembler tous, déjà, la gageure !  Et puis, que tous les avions nous ramènent à Bruxelles au même moment. Ensuite, négocier la table !  que d’énergie et de volonté elle a mis en oeuvre.  Je pense que nous lui en sommes tous reconnaissants.

Car nous étions tous là, les trois jeunes compris – sans petits amis, cette fois, histoires individuelles faisant leurs blagues. Les voir rire ensemble, se parler – je n’ai entendu que « mais c’est un secret ! » me comble vraiment de joie.

 La photo de Dos est restée dans la poche de Mik, mais tous, nous savions qu’elle était là.

 Petit moment de petit bonheur.  D'histoire partagée,  de solidarité, d’intérêt réel les uns pour les autres.  

 Plaisir de voir d’en haut Bruxelles… et toute l’Europe.

Et puis, il est beau, l'Atomium, nettoyé, rénové, brillant de tous ses éclats ;-))

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6 février 2007 2 06 /02 /février /2007 23:47

C. me dit vendredi qu'il va à Lisbonne.  J'en profite pour lui fourguer un morceau de Parmigiano bien de chez nous pour Killy.

Qui me téléphone aujourd'hui.

Quel plaisir ! 

Killy est une de ces personnes bienfaisantes: jolie à croquer, portant haut ses origines métissées,qu'elle additionne- amour aidant - des origines juives de son amoureux.

Killy est la plus délicieuse des secrétaires avec lesquelles il m'ait été donné de travailler.  Elle me bluffait - alors que nous travaillions 14 heures par jour, rue de Genève - et que je lui demandais, à 17h25 "Killy, aurais-tu la gentillesse de..." elle, avec une ravissante pirouette "bien sûr, Hanka, mais demain, car là, je dois partir pour mon cours de danse".  Avec un sourire à décrocher les étoiles, et une fermeté qui ne laissait place à aucune négociation.  Elle savait, Killy, qu'il y avait une vie en dehors du boulot.

Depuis, Killy est partie à Lisbonne, elle termine son mastère en RH. A distance.

Et de savoir que nous sommes son meilleur souvenir professionnel, et surtout qu'elle s'est mise à ces études grâce à nous, me comble.  De joie.  de satisfaction sincère.  de fierté.  Le lui ait dit, d'ailleurs, citant Dorotka: "je suis fière de toi".  Oui, Killy, je suis fière de toi.  Et je suis fière, aussi, de cet héritage que nous semblons t'avoir transmis, que la GRH, c'est avant tout une question de personnes.  Et de respect.

Merci pour ce bol de fraîcheur.  Oui, nous resterons en contact, maintenant.

Et ce soir, petit souper avec M. et Majka.  Me suis lâchée, comme je le fais rarement avec des collègues.  M., qui a l'intelligence du coeur.  Qui décrypte les gens, et n'en pense pas moins.  Marco est fidèle et juste.  Prochaine étape: que Marco termine ses études. Mais cela prendra une autre soirée.

J'aime peu de choses tant que faire re-démarrer des jeunes, les aider à voir leurs possibles et les pousser à atteindre leurs étoiles.

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4 février 2007 7 04 /02 /février /2007 20:07

C'était la Chandeleur, vendredi.  Pas de crèpes, l'hiver ne prend pas vigueur.  Dernière limite pour ranger la déco de Noël. 

Oh, pas grand chose à ranger, cette année. Les quelques anges qui font vraiment très Noël sont retournés dans leur boite, ainsi que la crèche rudimentaire.  Les autres nouveaux anges ont, qui gardé sa place dans la plante, qui trouvé la sienne sur un mur.  J'ai défait aussi la couronne d'avent que m'avait faite Brigitte. L'ange péruvien a volé sur le mur, lui aussi.

Trouvé oltre torrente quelques bricoles à ramener en Belgique.

Soleil radieux sur Parme - 14° ! Dormi tout l'après-midi, sans culpabilité.  Pendu dans la chambre à coucher le batik africain, encadré deux photos... 

Et puis, des petites courses, le verdurier, l'épicière.  Nous nous tutoyons, désormais.  Ces gens peuplent mon univers parmesan. Ils sont la face humaine de cette ville par ailleurs si impersonnelle.

Dimanche à l'avenant. 

Drôles de rêves, cette nuit.  Dorotka s'est blottie contre moi.  C'est la deuxième ou la troisième fois, seulement, que j'en rêve. Mais j'avais la sensation physique de son calin.  Nous en parlions (de ses calins) vendredi avec Bogna.  De là, peut-être... C'est dur maintenant, mais merci pour ce petit moment de bonheur. Le rêve suivant portait de la sérénité aussi.  J'avais un cancer du colon.  Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai celui-là en point de mire.  Je sais qu'il est rapide. Et ça m'arrangeait super bien.  Sans doute, aussi, une solution à bien des questions.  J'ai même rêvé de mon épargne-pension, pour dire le réalisme du rêve. 

Réveil serain, presque déçu ;-))

Petit matin actif: monté le pommeau de douche en un tour de cuillère à pot.  Il suffisait de penser que j'avais l'outil utile, et voilà la baignoire ré-utilisable désormais.

Pris un bain de luxe, avec mes produits qui font du bien à l'âme.  Tombée sur une émission sur la sagesse.  Que du beau monde! Salomé, Bohringer, et des dames, somme toute intéressantes. 

Même pas arrivée en retard à la messe.  Ai failli taper la porte à la figure du curé qui justement arrivait ;-)) Il m'a accueillie d'un sonore "avanti".  Ce n'était pas vraiment à moi qu'il s'adressait.  Mais nous avons échangé quelques sourires, et son "buona domenica" de sortie était plus personnel que d'habitude.

Fait un détour pour rentrer, et suis tombée sur Patricia et famille.  Avons bu moultes capuccini et mangé sandwiches.  Une vraie rencontre de dimanche.  Joli moment.

Petit somme devant télé, fait un ourlet, "réparé" le lecteur vidéo, ce qui m'a permis de voir le film "Dzieci wolnosci" que Mik m'avait enregistré. Malgré ce qu'il m'en a dit, je me trouve très moche, mais je trouve que j'ai un filleul super ! 

Voilà.  Quelques petits bonheurs de la vie qui va...

 

 

 

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21 janvier 2007 7 21 /01 /janvier /2007 20:34

Cela fait longtemps, je sais, que je ne suis plus venue ici.

 

Je n’ai pas beaucoup écrit non plus.

 

Il faut un minimum d’énergie pour être – fût-ce un peu -  créative.  Pour prendre distance.  Il faut aussi, pour cela, de l’énergie positive.

 

Et les longues nuits sans sommeil, les journées encore plus longues qui les suivent, n’y contribuent en rien.

 

Le sentiment de destruction, de « détricotage », plutôt, qu’induit la présence au bureau, la négation de personnes – de la mienne entre-autres, pas très beau, cela.

 

La période des « fêtes » ?  Noël correct, chaleureux mais sans allant.

 

Bien sûr, Berlin.  Berlin est belle, vivante, multiple... Berlin a un ange magnifique, même que Wim Wenders y a fait voler sur « les ailes du désir ».

 

Le cauchemar du réveil le premier janvier, cependant, où RIEN n’avait changé, bougé, pris de la couleur, de la chaleur…

 

Et le sinistre retour au travail ensuite…

 

Je sais, j’ai vu, à Bruxelles, des gens que j’aime.  Beaucoup. 

 

Ils m’ont donné beaucoup. 

 

Mais c’était comme si rien, rien, jamais, ne pouvait remédier à ce vide atroce.  Cette plaie ouverte, sanguinolente, qui gémit à l’intérieur.

 

Aucun mot, je pense, ne peut dire cela. 

Bien sûr.

 

Sur ce substrat, le week-end à Turin fut un pur délice.

 

 

Dans le train aller, j’ai lu le journal d’opposition.  Oui, je veux voter pour les communales de Parme.  Et l’homélie de dimanche dernier de Dom Luciano – le « curé communiste » - j’ai tout compris, cette fois.  Vivifiant. 

 

Au retour, une heure trente de travail, puis « L’histoire de l’amour », que m’a offert Tiziana à Noël.   (Nicoe Krauss, Gallimard). Sans doute le livre dont j’ai besoin pour le moment.  Un livre bienfaisant, merveilleux, dont je m’interdis la lecture trop fréquente pour le garder plus longtemps.

 

 

Revenir à Turin est souvent comme rentrer à la maison.  J’y ai déambulé tout le samedi après-midi, avec un sentiment de liberté que je n’ai plus connu depuis longtemps. La ville a incroyablement embelli depuis nos années ETF. Elle s’est vivifiée, emplie de couleurs.  Les Turinois ont acquis une nouvelle fierté.  J’ai même vu des affichettes « orgogliosi di Torino ».  Délicieux.

 

L’Osteria : belle, chaleureuse.  Les garçons heureux, même si fatigués, anxieux.  Heureux de commencer, d’avoir "envie de faire", comme dit Giorgio, d’être reconnus.

 

La nourriture, à la mesure du talent de Giorgio.  

 

Dîné samedi avec Alessandra et deux de ses copines.  Par hasard, mais délicieux.  Leurs rires à mes descriptions de Parma la bourgeoise, des Parmesans inabordables, de leur nourriture sans légèreté, couleur ni créativité m’ont fait du bien.

 

La suite de la soirée chez Arjen et leurs enfants : un vrai cadeau.  Nous avons démantelé deux et commencé à reconstruire une maison en lego, Vassi (bientôt neuf ans) a raconté des blagues, nous avons joué « inteligencja ».  Comme dans mon enfance. 

 

Cerise sur le gâteau, alors que je partais – il était 1h du mat’ ! - un coeur que m’a offert Vassi, à mettre sur mon veston.  Il y est bien, y restera, et me réchauffera le cœur longtemps, je pense.  Les cadeaux des petites filles sont les meilleurs au monde !

 

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17 décembre 2006 7 17 /12 /décembre /2006 11:10

8 décembre 2006

Commencée tôt, cette journée.  Très tôt. A 8h au bureau.  pour la présentation

 

Sur le vélo, je demande à Dorotka qu’elle nous aide.

 

Ce matin, nous présentons au comité de direction le projet descriptions de fonctions.

 

C. arrive fort en retard.  En s’excusant.  Pile au moment où moi j’interviens.

 

Ils sont attentifs, prennent des notes sur les copies papier que nous leur avions fournies.

 

Dès que nous fermons la bouche, TB attaque : il ne veut pas des dessous de l’iceberg. 

 

Mais se fait contrer par AL. 

 

Finalement, avec un délai un peu plus long que celui que nous leur proposions, ils "achètent."  Ils vont tester, et reviendront vers nous.

 

De lange était là aussi.  Nous avons donné une belle image de coopération.

 

Je sors soulagée, et pleine de gratitude vers Dorotka. 

Je suis satisfaite – je trouve que je jouais ma tête.  Même si j’exagère, malgré les morceaux de doigts qui me manquent depuis, me voilà revenue dans le paysage. 

 

 

Vers midi arrivent Brigitte et Anne-Françoise.  Petit lunch.

 

Le soir, le courage me venant avec les copines, je propose que nous dînions au resto de tous les restos de Parme. Après petit apéro à la maison.

 

L’accueil est à la mesure de l’événement. M. assez retenu, F. vient m’embrasser.  Il n’avait pas bronché lorsque je l’avais eu au téléphone.  A tel point que je m’étais demandé s’il m’avait reconnue.

 

La grosse tache de vin sur la table de service – je crois que l’émotion les empêche de la voir- -  la grosse tache fait tache.  Sinon, tout y est : le charme, la séduction, les boniments, le mode de faire italien,… tout le décor est planté.  Et c’est charmant.  

 

Après nous avoir offert l’apéro « nous avons l’habitude de faire cela pour les personnes importantes, … et c’est bien le cas aujourd’hui, pour un retour…  car c’est bien d’un retour qu’il s’agit… » M. nous aide à choisir les plats.  Bien sûr qu’il fait cela bien.  Et sans demander, annonce mon vin préféré– Nabucco.  Il m’en offrira une bouteille pour partir. 

 

Moi, émue bien sûr, mais très retenue. Mais ravie que ce soit aussi simple que cela.

 

Soirée animée par un groupe de supporters d’une équipe de rugby. 

 

Mon âge, à peu près, les supporters.  Franchement gais.  Quand ils s’amusent, les Anglais s’amusent : ils chantent, rient, nous font des tours de magie.  Nous rions à gorge déployée, toutes les trois. Malgré les insistants « chuuut » de M., craignant les représailles des voisins du dessus. 

Depuis quand un restau a-t-il des voisins du dessus ????

 

Belle, belle soirée.

 

Et pour moi, Parme retrouve un peu de la tendresse que je lui prêtais en mai.  Se repeuple d’humanité.

 

Merci, les filles.

 

 

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3 décembre 2006 7 03 /12 /décembre /2006 17:38

Il suffit de cela:

une odeur, un bruit, un objet...

Celui-ci est un fourre tout, reçu de Dorotka pour une occasion quelconque. 

 

Qu'elle avait choisi, manifestement, pour sa Ciocia à brol.  Juste.

 

C'est rien du tout.

 

Et c'est, au détour des rangements d'automne,  moi qui tourne dans l'appartement, en larmes, mon objet à la main.  Essayant de me frayer une vie.

 

En communion avec les autres, certes. sa maman, son papa...

Mais enveloppée dans cette épouvantable déchirure.

 

 

 
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3 décembre 2006 7 03 /12 /décembre /2006 14:05

Parme a son ange, bien sûr.  Bien sûr, parce que je m'y trouve. Je ne sais pas s'il m'aime, mais moi, oui.  Il est raide, hiératique, sévère, a l'air de tenir avec peine sur son socle, de se demander ce qu'il fait là.  Mais aussi de regarder avec tendresse les humains qui s'agitent autour de lui.

Nous avons déjà vécu des histoires.  Une histoire d'"angel at my table", entre autres...

Depuis quelques jours, je tente d'en négocier une reproduction avec l'Ingeniere en chef chargé de l'opération sapin de la piazza. Avec un succès très relatif.  Succès qui ne va pas -encore- au delà de "ah, è la signora degli angeli" ou "ah, mais voilà la dame aux anges".  Etat d'avancement des travaux d'approche: "venez donc au déshabillage".  Volontiers, même si ce ne sera pas l'ange, mais le sapin qu'on déshabillera.

Ce ne doit pas être français, mais en polonais aussi, on habille et déshabille un sapin.  Une similitude de plus entre italien et polonais. Je les traque, comme les repères d'un paysage familier.

Familiale, aussi, la soirée d'hier.  J'ai invité les voisins du dessus à partager le couscous que j'avais préparé pour Patricia qui-doit-étudier-pour-le-concours. Les voisins: d'un naturel qui fait plaisir. Comment fait-on pour être aussi sympa quand on est ana-pat ?  Il avait très envie de m'aider à choisir ma future voiture. Quand je lui ai demandé s'il s'y connaissait, il m'a répondu "pas du tout".  Et de fait, ses conseils avaient surtout trait à.. la couleur.

La vie va, donc...  et moi, toujours à côté

 

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21 novembre 2006 2 21 /11 /novembre /2006 20:30

 

Partir(e)

De ma terrasse,  je vois la citadella dans le brouillard.  Quand il y a du brouillard. 

Je voulais absolument commencer ce blog avec le brouillard.  Je le trouve beau, à Parme.  Sans doute parce que je ne conduis pas.  Je le trouve romantique.  Peut-être par référence à Cesare Pavese. 

"Nella nebbia d'inverno
l'uomo vive tra muri di strade, bevendo
acqua fredda e mordendo in un pezzo di pane."

"Dans la brume d'hiver
l'homme vit entre des murs de rues, en buvant
de l'eau froide et en mordant dans un quignon de pain."

Rigolo, hein ?

Mais  il y en a peu, cette année, du brouillard.  Comme si l'été n'en finissait pas de finir, et l'automne d'arriver. Surprenant, car en même temps, les jours raccourcissent et l'année finit.

Bizarre sensation: Noël approche, et je ne l'attends pas. Ce n'est même pas que je ne veuille pas que Noël advienne, ça m'est égal. 

Non, pas vraiment.  Je ne boude pas mon plaisir devant le somptueux sapin que Parme lui a dressé. On y a pendu l'angiol d'or, des boules d'or, et des lumières.  Ce sera magnifique. 

Mais c'est comme si ce n'était pas mon histoire.

Depuis que j'ai décidé de commencer ce blog, j'ai cessé d'écrire des mails.  Pour ne pas vous encombrer.  Mais j'ai bien du mal à démarrer quand même.  D'où ce titre.  En italien, démarrer se dit "partire". 

Et partir ou croupir est bien la question.

Mais ça, c'est une autre histoire...pour un autre soir ;-)

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